Super Mario : portrait d’une success-story

On ne présente plus Mario, le moustachu le plus mondialement célèbre à l’écran depuis Charlie Chaplin. Né sous une bonne étoile (qui l’accompagnera tout au long de ses aventures), le petit Mario vit le jour dans une entreprise de cartes à jouer*, ce qui augurait déjà de son brillant avenir dans le monde ludique.
Bientôt, les couleurs de son costume, presque identiques à celles du fameux Super Man (bleu et rouge avec une touche de jaune), lui promettraient de pouvoir lui aussi arborer la glorieuse épithète de « Super ».

Fifty Shades of Mario

Le pop art à la sauce retro-gaming !

Les couleurs de Mario déclinées dans un tableau à neuf cases

Un exercice de style sur les différentes couleurs de Mario au fil du temps et des technologies… Et un clin d’œil au savoureux Super Mario Maker sur Wii U. À l’instar de mon premier fan art (à voir ci-dessous), le dessin est inspiré de Paper Mario.

Jumpman, les prémices du succès

Opportunément tuyauté par son papa, le très averti Shigeru Miyamoto, le tout jeune Mario (alors surnommé Jumpman) fit ses débuts dans le jeu vidéo d’arcade Donkey Kong. C’est ainsi qu’il fit la connaissance de la Princesse. Ils resteraient partenaires à l’écran comme dans la vie tout au long de leur prolifique carrière. (Oublions le désastreux film de cinéma qui dévoya l’histoire en faisant de son frère Luigi le favori de la Princesse…)

Mais c’est avec la série des Super Mario Bros., dont le premier opus sortit en 1985 sur la NES*, que Mario trouvera son identité véritable. Une identité qu’il continuera d’affirmer pour se hisser vers la gloire, malgré une famille nombreuse que les frasques créatives de son papa ne cesseront d’agrandir. Imperturbable, il poursuivra son ascension sans jamais prendre ombrage du succès de ses nombreux frères et sœurs : Zelda, Link, Samus, Falcon, Fox… et tant d’autres stars de Nintendo portées aux nues.

Et après ?…

Bondissant de succès en succès, les aventures qui suivirent achevèrent de faire de Mario le (super) héros accompli que nous connaissons. Et le seul plombier dont on ne pourrait jamais voir les fesses dépasser du pantalon, et ce malgré les mouvements les plus acrobatiques… (Merci la salopette ; Avec ses bretelles, elle assure un maintien toujours impeccable.)

Fortune faite (et en pièces d’or, s’il vous plaît…) Mario pouvait enfin prendre du temps pour ses loisirs. Après avoir été simple arbitre à ses débuts, il devint tennisman lui-même. Il s’essaya également, et toujours avec brio, au karting, au golf, au foot de rue et à une liste de sports si variés qu’elle ferait rougir le plus médaillé des champions olympiques…
Mais quel est donc le secret d’une telle santé ?

Mario serait-il végétarien ?

Avec un régime alimentaire majoritairement composé de champignons et de plantes à fleur (vraisemblablement épicées), occasionnellement complété par des feuilles ou des carottes, on peut légitimement se poser la question. Pourtant, Mario n’hésitera pas à jeter sur ses ennemis tous les légumes qu’il récoltera dans Super Mario Bros. 2… Alors comment interpréter ces attitudes contradictoires ? Le mystère reste entier… Mario ne dégusterait-il pas une petite soupe de tortue en cachette de temps en temps ?

En définitive, une réponse nous est apportée tardivement… Dans Paper Mario, il se fera concocter toutes sortes de petits plats. Une alimentation variée serait donc le vrai secret de sa forme.

Super Mario Actors Studio

Mon premier hommage illustré à la vedette de Nintendo. (Techniques mixtes : Dessins à la main et peinture numérique sous Adobe Photoshop.) Malgré un style principalement inspiré de Paper Mario, mon ambition était d’intégrer à ce triptyque des éléments de tous les jeux précédents.

Un paysage verdoyant du royaume Champignon où Mario court vers la ville
(1) Mario est en retard. Il s’empresse de rejoindre la capitale du Royaume Champignon qui s’étend autour du château.
L'arrivée de Mario dans une pièce ressemblant à des coulisses où ses amis s'affairent
(2) Comme toutes les stars, Mario s’est fait attendre… Mais il arrive enfin au château. Autour de lui c’est l’effervescence, tous s’activent à préparer quelque chose…
Un théâtre regroupant tous les personnages de Mario tant sur la scène que dans le public
(3) Une pièce de théâtre ! Les acteurs prennent place sur scène alors que le public s’installe… Tout est bientôt prêt pour que le spectacle commence. On attend plus que l’ultime spectateur… Et c’est nous : Tout commencera lorsque nous allumerons notre console de jeu!

Allô ! Qui est au bout du tuyau ?

Des personnages emblématiques de tout l’univers Mario se baladent dans ces trois illustrations !
Outre Mario, Luigi, la Princesse Peach /Toadstool, Toad et Bowser, retrouvez aussi :

• Apparus dans Super Mario Bros. 1 :

Les Goombas et les Koppas Troopas, un Scarabée Bourdonnant, deux plantes Piranha et Lakitu

• Apparus dans Super Mario Bros. 2 (Super Mario USA de son titre original) :

Wart, Mouser, Tryclyde, Ostro (alias Birdo), les Shy Guys (Maskass en français…), une Bob-omb (dans sa version « girly » de Paper Mario)…

• Apparus dans Super Mario Bros. 3 et Super Mario World :

Boo, Cléo la Clé (que d’autres nomment Torti Taupe…), Roy et Morton Koopa Jr. Sans oublier Yoshi bien sûr… On peut aussi apercevoir la chevelure de Ludwig Von Koopa assis au premier rang des spectateurs…

• Venus de Super Mario World 2 Yoshi’s Island :

Les Albatros , les Mainates, et, bien caché dans le public, Huba Huba, le monstre aqueux présent sur l’illustration de la boîte occidentale du jeu. Le cadre des illustrations est également inspiré de l’introduction du jeu.

• Et de Paper Mario :

Quelques compagnons de Mario dans son aventure sur Nintendo 64 : Tincel le bébé étoile, Goombario, Kooper (à la caméra) et Bombinette.

Tous les personnages de Super Mario sont soumis aux copyrights de Nintendo.

Le messie du jeu de plates-formes

Personnellement, ma rencontre avec Mario remonte à sa première performance dans une œuvre en noir et blanc : Super Mario Land sur Game Boy. Une révélation ! Après ce premier contact bouleversant, j’eus tôt fait de découvrir les autres épisodes de ce monument du 10e art.

Notons que si Super Mario Land a lancé une série à part entière dédiée à la console portable (et développée par une équipe différente), son gameplay* reste néanmoins très similaire à celui des Super Mario Bros. Et s’il s’agissait du troisième jeu de la série en Europe, il était en fait le cinquième à l’échelle planétaire. En effet, le Super Mario Bros. 2 original japonais, ne sera découvert par les petits européens que bien plus tard, sous le tire The Lost Levels. Et Super Mario Bros. 3, déjà bien connu au Japon, se fera attendre encore un an avant de conquérir notre continent. Toujours quelques cartouches d’avance, ces japonais…

Nouveaux looks pour de nouvelles vies (1-Up pour les intimes…)

Toujours en phase avec son époque, Mario a su prendre du volume à l’arrivée des consoles nouvelle génération. Déambulant en long et en large sur les podiums de la Nintendo 64, son nouveau look fut unanimement salué par la critique, malgré une garde-robe qui laissait entrevoir quelques polygones disgracieux.

J’avoue pour ma part, avoir toujours eu une préférence pour le charme du dessin en 2D. Et mes amours n’allaient pas rester insatisfaites, car notre plombier préféré s’apprêtait encore à nous surprendre avec la sortie du somptueux Paper Mario (Mario Story sous son titre original).
Une fois de plus, après sa récente conversion à la mode 3D, Mario allait totalement se renouveler, sans aucune faute de goût, dans un jeu qui ne relevait plus de la plate-forme classique, mais du RPG*. De surcroit, il retournait aux sources spirituelles de ses premières aventures avec des sprites* qui retrouvaient le dessin en deux dimensions des origines et une animation soignée et expressive. C’est à cette occasion que je réalisai mon premier fan art.

Pour finir, et rendre les honneurs à qui ils sont dus, l’idée que les personnages de Mario sont des acteurs jouant un spectacle pour nous divertir est très implicitement suggérée par l’écran titre de Super Mario All Stars sur Super Nintendo. Encore une preuve, s’il en fallait, du génie des créateurs de Nintendo. Merci à eux.

Note

* Nintendo, avant de se rendre célèbre dans l’industrie vidéo-ludique, était spécialisé dans la fabrication de cartes pour un jeu traditionnel japonais : le Hanafuda.

Petit glossaire pour les non-initiés :

Gameplay : C’est le système de jeu. À la fois son principe de fonctionnement et la manière de prendre en main les commandes. La jouabilité, terme inadéquat pour traduire le gameplay, n’est en fait qu’une partie de celui-ci, elle se rapporte plus précisément au contrôle du jeu et à sa qualité (est-il intuitif, réactif, fluide…) On pourrait plus ou moins comparer la jouabilité à la terminologie moderne d’UX (l’expérience utilisateur). Alors que le Gameplay regrouperait à la fois l’UX, l’UI (l’interface utilisateur) et le concept du jeu en lui-même.

NES : Nintendo Entertainment System, la première console de salon 8 bits à cartouches de jeu interchangeables créée par Nintendo.

RPG : Role Playing Game. Jeu de rôle ; Un type de jeu où l’exploration prend une part importante (alors que d’autres jeux, comme les jeux de plates-formes, se concentrent sur l’action) et où les personnages principaux ont la capacité de développer leurs compétences au fil de l’aventure. Le jeu de rôle se distingue également par son aspect narratif très élaboré. L’histoire nous est dévoilée progressivement suivant un scenario long et complexe.

Sprite : les éléments mobiles d’un jeu vidéo : personnages et objets, animés ou non, qui se distinguent ainsi du décor.

Pour finir voici un petit site web sur notre héros à moustache, que j’ai trouvé fort sympathique (et assurément concocté par un vrai fan !)
Malheureusement, la dernière actualisation du site est – pour le moins – assez ancienne… Mais il n’y a jamais d’info périmée pour les amateurs de jeux rétro !
Voici le lien : www.mario-museum.net

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2 comments on “Super Mario : portrait d’une success-story”

  1. Ah la vache ! …

    j’ai oublié de te dire que je m’instruis , je m’instruis

     » Tout sur Mario « 

  2. Merci Jean-François !
    J’en suis ravi !

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